Taï National Park
Country
Côte d'Ivoire
Inscribed in
1982
Criteria
(vii)
(x)
The conservation outlook for this site has been assessed as "good with some concerns" in the latest assessment cycle. Explore the Conservation Outlook Assessment for the site below. You have the option to access the summary, or the detailed assessment.
This park is one of the last major remnants of the primary tropical forest of West Africa. Its rich natural flora, and threatened mammal species such as the pygmy hippopotamus and 11 species of monkeys, are of great scientific interest. © UNESCO

Résumé
2020 Conservation Outlook
Finalised on
02 Dec 2020
Bonnes avec quelques préoccupations
Current state and trend of VALUES
Low Concern
Overall THREATS
Overall PROTECTION and MANAGEMENT
Full assessment
Description of values
Paysage de forêt tropicale humide
Criterion
(vii)
Le parc se trouve dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire entre le fleuve Sassandra à l’est et le fleuve Cavally (qui marque la frontière occidentale avec le Libéria) à l’ouest. Le Parc est en outre située, dans un quadrilatère formé par les villes de Guiglo, Buyo, San Pédro et Tabou. Il comprend une ancienne pénéplaine granitique inclinée. Celle-ci est percée par plusieurs inselbergs formés d'intrusions volcaniques, y compris les Collines de Niénokoué au sud. Le parc est une des dernières parties restantes de la vaste forêt primaire qui s'étirait autrefois à travers le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone et c'est le plus grand bloc de forêt sous protection en Afrique occidentale (UNESCO website, 2012). En effet, avec une superficie d’environ 5360 km2, le Parc national de Taï et la Réserve de Faune du N’Zo représentent plus de 50% de la superficie totale des zones forestières ouest-africaines placées sous statut de stricte protection. Cette forêt tropicale humide a un haut degré d'endémisme. En raison de sa grande étendue, le Parc national de Taï, constitue une opportunité pour préserver tout le réservoir génétique d’un écosystème forestier complexe. Son inscription sur la liste du réseau international des Réserves de la Biosphère dans le cadre du programme MAB de l’UNESCO en 1978 et sur la liste du Patrimoine mondial en 1982 reflète son importance (OIPR, Plan d’Aménagement et de Gestion du PNT, 2014).
Biodiversité globale et importance des espèces
Criterion
(x)
Le parc contient environ 1300 espèces de plantes supérieures dont 12% sont endémiques (Adou Yao et al., 2005). La végétation est la forêt ombrophile à feuilles persistantes principalement dense de type guinéen caractérisé par de grands arbres (40-60 m) avec des troncs massifs, parfois avec de grands contreforts ou des racines échasses. Un grand nombre d'épiphytes et de lianes forment un élément important des horizons inférieurs. Deux principaux types de forêt peuvent être définis: (i) la forêt dense humide à Diospyros spp. et Mapania spp. ou forêt pélohygrophylle; et (ii) la forêt sempervirente à Eremospatha macrocarpa et Diospyros mannii. Des plantes réputées éteintes, comme Amorphophallus staudtii, ont été découvertes dans le site. La faune est assez typique des forêts d'Afrique de l'Ouest. Le Parc compte 146 espèces de mammifères, soit 93% des espèces de mammifères de la zone ouest-africaine dont 12 endémiques à la moitié est du point chaud de biodiversité de la Haute Guinée parmi lesquelles le Céphalophe de Jentink, le Céphalophe zébré, le colobe rouge d’Afrique Occidentale et le Cercopithèque diane. A titre d’exemple, les autres espèces de mammifères trouvées dans le PNT incluent le Colobe noir et blanc, le Colobe vert, le Cercocèbe enfumé, le Chimpanzé d’Afrique de l’Ouest, le Pangolin géant, le Pangolin à petites écailles et le Pangolin à longue queue, le Chat doré africain, le Léopard, l'Eléphant, le Potamochère roux, l'Hylochère, l'Hippopotame pygmée, le Chevrotain aquatique, le Bongo, le Buffle et une variété exceptionnelle de Céphalophes forestiers. Sur les 746 espèces d’oiseaux recensées en Côte d’Ivoire, 236 ont été observées dans le PNT dont 28 endémiques de zone forestière guinéenne y compris huit menacées d’extinction. Le PNT est l’un des rares sites en Afrique de l’Ouest abritant des populations viables de Gobe-mouche du Nimba - Melaenormis annamarulae- , de Pintade à poitrine blanche – Agelastes meleagrides - , de Chouettes Pêcheuses d’Ussher – Scotopelia ussheri - et d’Echenilleurs Occidentaux à Fanon – Campephaga eisentauti (Allport et al., 1994). Parmi ces espèces d'oiseaux, 143 sont typiques des porêts primaires (UNESCO website, 2012). Le Parc est également riche de 56 espèces d'amphibiens, 42 espèces de reptiles et 60 espèces de poissons.
Assessment information
Les menaces principales sont le braconnage et l’orpaillage. Deux groupes d’espèces, les céphalophes à hauteur de 66% et les singes à hauteur de 22%, contribuent au butin de chasse des braconniers. Des sites victimes d'empiétements agricoles sur les îles et presqu’iles du lac de Buyo et ailleurs ont été réaménagés par l’OIPR entre 2013 et 2015. L'orpaillage artisanal à l'intérieur du parc, reste confiné dans la partie est du parc et a fortement diminué au cours des dernières années. En effet, l’OIPR a adapté sa stratégie de surveillance au haut degré d’organisation des orpailleurs. La surveillance est quasiment permanente avec des équipes alternantes.
Mining & Quarrying
(Orpaillage artisanal)
Inside site
, Localised(<5%)
Outside site
L’exploitation artisanale de l’or continue de constituer une menace pour l'intégité du Parc. L'orpaillage à l'intérieur du parc a fortement diminué grâce aux efforts constants de l'OIPR, mais l'orpaillage clandestin à l'extérieur s'accroit surtout dans le fleuve cavally dans la secteur de Taï (Rapport AHT/CSRS, 2019). Cette activité dans l’espace Taï s’exerce principalement dans les eaux peu profondes. Dans le PNT, les sites sont localisés principalement dans les zones précédemment occupées par les cultures, le long de la rivière Hana. Les infractions commises de 2014 à 2018 liées à l’orpaillage sont de l’ordre de 56% avec environ 275 ha de bas-fonds impactés. Dans l’Espace Taï (hors PNT), cette activité s’étend dans les exploitations agricoles (cacaoyers et hévéas) et sur les cours d’eau par dragage des fonds avec parfois l’utilisation de métaux lourds tels que le mercure dont la présence en traces est signalée par l’étude sur la qualité des eaux du PNT (Kouamélan, 2018). Au titre de l’exploitation minière industrielle, des initiatives ont été initiées avec un permis d’exploration délivré à un opérateur ainsi que l’ouverture d’un chantier école à l’activité d’exploitation minière dans le Département de Buyo en janvier 2018. Plus spécifiquement, dans la zone de Djouroutou une entreprise a entamé son installation en vue de l’exploitation de l’or avec une option d'appuyer l'orpaillage artisanale autour de la rivière Hana incluant le site précédemment envisagé pour l'établissement d'un corridor écologique dans cette zone. Pour l’instant les populations ont opposé un refus à cette tentative pour donner suite à l’enquête de commodo et d’incommodo qui a été lancée en juillet 2017 à cet effet par le Sous-Préfet de Djouroutou. Enfin, dans la zone de la sous préfecture de Taï, le fleuve Cavally et ses ressources sont par ailleurs menacés avec une montée de l’orpaillage clandestin. Ce qui suscitent l’inquiétude des communautés et des autorités (Rapport AHT/CSRS, 2019).
Crops
(Empiètements agricoles)
Inside site
, Localised(<5%)
Outside site
De 2014 à 2016, les indices d’agression ont connu une réduction notable (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2016). Ils étaient confinés essentiellement à la lisière du parc en particulier au niveau des points 7 et 8 (respectivement vers Tai et Para), du point 21 (vers le village V6) et du point D (vers la Forêt Classée des Rapides Grah). Cela résulte d’actions fortes entreprises par l’OIPR. En effet, entre 2013 et 2014, l’OIPR a procédé au réaménagement de sites anciennement occupés par des plantations illégales situées dans les parties est (vers le village V6) et nord (vers Buyo) du parc afin d’y favoriser la régénération naturelle.
Depuis 2015, une étude de la régénération naturelle de zones aménagées et sites d’orpaillage a été initiée avec l’appui d’une équipe d’enseignants-chercheurs de l’Université Nangui Abrogoua d’Abidjan (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019).
Cependant, l’appauvrissement des terroirs en ressources naturelles à cause de l’exploitation forestière abusive et/ou des pratiques agricoles de culture sur brûlis accentue la pression sur les ressources du PNT. Sur 10 000 ha échantillonnés en périphérie du parc dans les secteurs de Taï et de Djouroutou, seulement 616 ha et 480 hectares de forêts subsitaient respectivement dans le secteur de Taï et celui de Djouroutou. La situation est encore plus préoccupante sur le flanc Est du parc (Djapadji, Soubré et ADK/V6) où il est enregistré moins de 1% de réserves forestières (Schweter, 2017).
Depuis 2015, une étude de la régénération naturelle de zones aménagées et sites d’orpaillage a été initiée avec l’appui d’une équipe d’enseignants-chercheurs de l’Université Nangui Abrogoua d’Abidjan (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019).
Cependant, l’appauvrissement des terroirs en ressources naturelles à cause de l’exploitation forestière abusive et/ou des pratiques agricoles de culture sur brûlis accentue la pression sur les ressources du PNT. Sur 10 000 ha échantillonnés en périphérie du parc dans les secteurs de Taï et de Djouroutou, seulement 616 ha et 480 hectares de forêts subsitaient respectivement dans le secteur de Taï et celui de Djouroutou. La situation est encore plus préoccupante sur le flanc Est du parc (Djapadji, Soubré et ADK/V6) où il est enregistré moins de 1% de réserves forestières (Schweter, 2017).
Hunting and trapping
(Braconnage, surtout Céphalophes et Singes.)
Inside site
, Widespread(15-50%)
Outside site
Le braconnage est persistant et fait courir le risque de disparition de certaines espèces animales. Avec la disparition des forêts mitoyennes, le PNT reste la seule zone où les ressources faunistiques sont encore préservées, faisant l’objet de convoitise de la part des braconniers. De 2014 à 2018, le braconnage représentait 33% des infractions commises. Les céphalophes et les singes constituent les principales venaisons, avec respectivement 66% et 22% des prises. Le braconnage se fait essentiellement à l’aide de pièges à collet et de fusils de type calibre 12.
Pour ce qui est de la pêche illégale, les pêcheurs exploitant le plan d’eau exercent leurs activités avec des équipements le plus souvent inadaptés. Les filets maillants sont inappropriés et détruisent la base de la ressource, et ce, même dans les frayères. D’autres espèces telles que les tortues d’eau, les loutres et autres reptiles sont également pris dans ces filets. En conséquence, la ressource halieutique s’appauvrit et les espèces précitées se raréfient (Consultation de l'UICN, 2020).
Dans le cadre de l’Assistance Internationale du Fonds du patrimoine mondial, un projet intitulé « Renforcement de la surveillance contre l’orpaillage et le braconnage à l’intérieur du Parc national de Taï par l’utilisation des drones » pour la surveillance des zones sujettes à l’orpaillage a reçu l’accord de financement (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019).
Pour ce qui est de la pêche illégale, les pêcheurs exploitant le plan d’eau exercent leurs activités avec des équipements le plus souvent inadaptés. Les filets maillants sont inappropriés et détruisent la base de la ressource, et ce, même dans les frayères. D’autres espèces telles que les tortues d’eau, les loutres et autres reptiles sont également pris dans ces filets. En conséquence, la ressource halieutique s’appauvrit et les espèces précitées se raréfient (Consultation de l'UICN, 2020).
Dans le cadre de l’Assistance Internationale du Fonds du patrimoine mondial, un projet intitulé « Renforcement de la surveillance contre l’orpaillage et le braconnage à l’intérieur du Parc national de Taï par l’utilisation des drones » pour la surveillance des zones sujettes à l’orpaillage a reçu l’accord de financement (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019).
La croissance de la pression de l'agriculture sur le domaine rural et les forêts classées à l'extérieur du Parc participe actuellement à la fragmentation des écosystèmes et à l'isolement du Parc et de ses populations animales. La pollution chimique des cours d'eau liée à l'activité agricole et à l'orpaillage en amont du parc est un problème émergent, de même que l'invasion de certains plans d'eau par des plantes.
Unknown Threats
(Pollution chimique)
Inside site
, Localised(<5%)
Outside site
La source de la rivière Hana, principal cours d’eau traversant le parc d’Est en Ouest, est située hors du PNT dans une zone bordée de parcelles agricoles. De plus, de nombreux affluents de cette rivière traversent des zones agricoles. La Hana draine ainsi dans le PNT une charge de matières chimiques (pesticides et engrais) issues de l’exploitation agricole, principalement de la culture du cacao. En effet, des traces de pollution aux nitrates, nitrites et phosphates ont été relevées au niveau des cours d’eaux provenant de l’est du parc (Grell et al., 2012).
Other Ecosystem Modifications
(Isolement écologique)
Inside site
, Localised(<5%)
La déconnection du parc d’avec les forêts classées périphériques, qui ont quasiment perdu leur couvert, laisse présager un isolement des populations des espèces animales vivant dans le parc. L’absence de connections écologiques entre le PNT et les forêts du Libéria pourrait accentuer l’isolement biogéographique du PNT et provoquer à terme un arrêt de flux génétiques entre certaines populations animales. Après la validation des conclusions de l’ étude de faisabilité, le projet de corridor transfrontalier Taï/Grebo-Krahn va voir sa mise en œuvre initiée dès 2020 sur le site de la rivière Saro dans le Secteur de Taï. Une option plus légère sur la Hana (Secteur de Djouroutou) reste maintenue avec la poursuite de la restauration de la végétation forestière sur les berges de la rivière (projet Hana-River conduit par Cocoanect et GIZ).
Invasive Non-Native/ Alien Species
(Plantes envahissantes)
Other invasive species names
Genre Utricularia
Inside site
, Localised(<5%)
Outside site
La retenue du Lac de Buyo est alimentée par les cours d’eau du N’Zo et du Sassandra. Dans le N’Zo, prolifèrent de grandes étendues d’une plante carnivore appartenant au genre Utricularia. A la jonction des eaux, on note la présence de tiges de roseaux et de jacinthes d’eau qui ne sont pas emportées par le courant. Les roseaux puisent leurs substances nutritives à 3 ou 4 mètres de profondeur tandis que celles des jacinthes sont charriées par le Sassandra. Elles forment de grandes étendues de végétation de plantes flottantes. Elles offrent certainement des zones de frai et de croissance pour les poissons (Grell et al., 2012). Cependant, les plantes envahissantes entraînées par le courant peuvent représenter d’une part un problème écologique pour le PNT et d’autre part gêner la navigation et freiner l’exploitation économique du lac. En outre, la prolifération des roseaux met en exergue une certaine eutrophisation du Lac.
Un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) 2014-2018 a été élaboré dans un processus participatif et est mis en oeuvre. Cette mise en oeuvre est favorisée par celle d’un Plan d’Affaires 2014-2020. Le Comité de Gestion Locale (CGL) fonctionne bien et a remporté les Prix 2017 et 2018 du meilleur CGL dans le cadre des célébrations annuelles des Journées nationales d'Excellence. Des bilans annuels sont faits et des plans d’opérations annuels sont élaborés. Après un année de transition, un PAG 2020-2029 est en cours de validation.
Les efforts faits par les gestionnaires du parc sont encourageants. En effet, l'évaluation de l’efficacité de gestion du PNT à l’aide de l’outil METT (Management Effectiveness Tracking Tool) a permis d’enregistrer les scores partant de 66,67% en 2012 à 83,84% en 2018.
En application de l’article 9 de la loi 2002-102 du 11 février 2002 relative à la création, à la gestion et au financement des parcs nationaux et réserves naturelles, modifié en son article 2 par la loi N° 2013-864 du 23 décembre 2013, les deux décrets suivants ont été pris :
- Décret N°2018- 495 du 23 mai 2018 portant modification des limites de la Réserve partielle de Faune du N’Zo en vue de sa réduction au profit du PNT ;
- Décret N°2018- 496 du 23 mai 2018 portant modification des limites du Parc national de Taï en vue d’étendre sa superficie à la zone périphérique de protection et à une partie de la Réserve de faune du N’Zo.
Ces deux décrets fixent définitivement la superficie du PNT à 508,186 ha (une extension de 53,99%; Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019) et celle de la réserve partielle de faune du N’Zo à 27,830 faisant de ce massif, le plus grand bloc forestier du domaine guinéen sous statut de protection avec une superficie globale de 536,016 ha.
- Décret N°2018- 495 du 23 mai 2018 portant modification des limites de la Réserve partielle de Faune du N’Zo en vue de sa réduction au profit du PNT ;
- Décret N°2018- 496 du 23 mai 2018 portant modification des limites du Parc national de Taï en vue d’étendre sa superficie à la zone périphérique de protection et à une partie de la Réserve de faune du N’Zo.
Ces deux décrets fixent définitivement la superficie du PNT à 508,186 ha (une extension de 53,99%; Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019) et celle de la réserve partielle de faune du N’Zo à 27,830 faisant de ce massif, le plus grand bloc forestier du domaine guinéen sous statut de protection avec une superficie globale de 536,016 ha.
Une étude de faisabilité a été réaliseé pour favoriser la connectivité écologique entre le Parc national de Tai et le Parc de Grebo au Libéria entre 2017 et 2019. Parallèlement à cette étude, des initiatives de promotion de l’agroforesterie et de la foresterie communautaire sont en cours à la périphérie du parc. Les acquis de toutes ces initiatives ont permis d'obtenir un financement de la KfW pour amorcer ladite connectivité écologique depuis Juin 2020 (Consultation de l'UICN, 2020).
Le processus de planification participative adopté par la Direction du Parc permet aux populations d’influencer le plan de gestion. En effet, les communautés locales prennent part aux Comités Consultatifs existants et aux ateliers bilan et de planification. Les structures associatives, notamment les Associations Villageoises de Conservation et de Développement (AVCD) et d’autres groupes sociaux de base (GSB) sont impliqués dans les activités de sensibilisation, de surveillance, d’aménagement, de suivi écologique et de tourisme.
Des efforts ont été faits pour faire connaître les limites du Parc, notamment vers le lac de Buyo où des confusions persistaient. Bien que la zone tampon soit sous un régime d'utilisations multiples, dans les faits, elle est affranchie de tout usage non autorisé dans le reste du Parc. Le décret consacrant l'inclusion de la Réserve de Faune du N'Zo, la redéfinition des limites du Parc et la définition précise des limites de la zone tampon et de son rôle (SOC rapport, 2012) a été promulgué le 23 mai 2018 (Etat partie de la Côte d'Ivoire, 2019).
La surveillance a permis d'assurer assez efficacement l'intégrité des habitats et de la biodiversité du parc. Elle a consisté principalement en la réalisation de missions de surveillance, la sécurisation foncière des sites abritant les services de la DZSO et la récupération des zones occupées par les cultures.
En ce qui concerne les missions de surveillance, 1264 hommes-jours de patrouilles ordinaires et 1040 hommes-jours en 2 missions d’envergures ont été réalisés en moyenne chaque année. Ces patrouilles ont permis de couvrir 94% du parc avec un accent particulier sur les zones vulnérables (56% des efforts de patrouilles), notamment les zones de recherche, d'écotourisme, les zones anciennement occupées par les cultures, les zones de fraie, et les zones sujettes à l’orpaillage.
En matière de sécurisation foncière des services, deux titres fonciers et deux ACD ont été obtenus.
Enfin, les efforts déployés ont permis d’aménager 4485 ha anciennement occupés par des exploitations agricoles. Avec l’appui de l’Université Nangui Abrogoua, la régénération naturelle de ces parcelles fait l’objet de suivi scientifique depuis 2015.
En ce qui concerne les missions de surveillance, 1264 hommes-jours de patrouilles ordinaires et 1040 hommes-jours en 2 missions d’envergures ont été réalisés en moyenne chaque année. Ces patrouilles ont permis de couvrir 94% du parc avec un accent particulier sur les zones vulnérables (56% des efforts de patrouilles), notamment les zones de recherche, d'écotourisme, les zones anciennement occupées par les cultures, les zones de fraie, et les zones sujettes à l’orpaillage.
En matière de sécurisation foncière des services, deux titres fonciers et deux ACD ont été obtenus.
Enfin, les efforts déployés ont permis d’aménager 4485 ha anciennement occupés par des exploitations agricoles. Avec l’appui de l’Université Nangui Abrogoua, la régénération naturelle de ces parcelles fait l’objet de suivi scientifique depuis 2015.
Des efforts remarquables ont été faits pour la mise en oeuvre des décisions du Comité (WHC-14/38.COM 7B.89): accentuation du contrôle sur les activités d'orpaillage, adoption d'un protocole de suivi des activités illégales, officialisation des nouvelles limites du parc après extension. Concernant le dernier point, le décret portant redéfinition des limites du territoire du Parc y incluant la Réserve de Faune du N'zo a été promulgué en mai 2018.
.
Les moyens financiers ne sont pas suffisants et le Parc dépend fortement de l'aide internationale. Néanmoins, le Parc reçoit depuis 2015, un fonds d'amortissement d'environ 610 000 euros par an de la Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d'Ivoire (FPRCI). Par ailleurs, la GIZ à travers son Programme PROFIAB, apporte une contribution sous la forme d’un appui technique à la mise en oeuvre du PAG dont elle exécute elle même le financement (Plan d’affaires 2014-2020 du PNT).
Depuis 2019, l’appui de la Fondation se fait à travers les ressources générées par les fonds de dotation dédié au PNT qui permet de mettre à disposition de DZSO un budget annuel de 570 millions jusqu’en 2022.
Au-delà de la période de 2022, le montant alloué sera révisé sur la base des performances enregistrées par les placements opérés par la FPRCI sur le capital investi d’environ 12 millions d’Euro (fonds placé sur les marchés financiers) (Consultation de l'UICN, 2020).
Depuis 2019, l’appui de la Fondation se fait à travers les ressources générées par les fonds de dotation dédié au PNT qui permet de mettre à disposition de DZSO un budget annuel de 570 millions jusqu’en 2022.
Au-delà de la période de 2022, le montant alloué sera révisé sur la base des performances enregistrées par les placements opérés par la FPRCI sur le capital investi d’environ 12 millions d’Euro (fonds placé sur les marchés financiers) (Consultation de l'UICN, 2020).
Un plan d’actions pour le renforcement des capacités des agents du Parc a été élaboré et est mis en oeuvre avec l’appui de la GIZ depuis 2016. Les modules de formation sont variés, destinés à plusieurs catégories d’agents et comprennent la conduite défensive, l’entretien et la réparation de véhicules et la gestion du parc automobile, l’hygiène et le sécourisme, la gouvernance locale et le processus multi-acteurs, l’analyse des données de suivi écologique. Tous les agents ont participé à au moins une formation. Cependant le financement des sessions de formation dépend quasi-exclusivement de la GIZ.
Les activités d’information, d’éducation et de communication constituent un maillon essentiel de la politique de gestion du Parc national de Taï. Les activités realisées comprennent (i) les journées d’IEC présidées par les autorités admisitratives, (ii) les séances de sensibilisation de proximité dans les villages riverains y compris les prestations théâtrales, (iii) les séances de travail avec les autorités administratives et judiciaires, (iv) les visites guidées dans le parc, (v) la participation à des fora nationaux et internationaux…
Les médias locaux, nationaux et internationaux sont régulièrement mis à contribution pour véhiculer des messages sur les enjeux de la conservation du parc. Des contenus sont régulièrement mis à jour sur le site web du Parc et plusieurs supports de communication (dépliants, T-shirts, affiches…) servent à faire la promotion du Parc.
Il n’y pas encore de programme d’interprétation des valeurs du Parc, mais des études commanditées par la GIZ et la Fondation des Parcs et Réservent ont permis de documenter la valeur économique des services écosystémiques rendus par le parc.
Les médias locaux, nationaux et internationaux sont régulièrement mis à contribution pour véhiculer des messages sur les enjeux de la conservation du parc. Des contenus sont régulièrement mis à jour sur le site web du Parc et plusieurs supports de communication (dépliants, T-shirts, affiches…) servent à faire la promotion du Parc.
Il n’y pas encore de programme d’interprétation des valeurs du Parc, mais des études commanditées par la GIZ et la Fondation des Parcs et Réservent ont permis de documenter la valeur économique des services écosystémiques rendus par le parc.
Le tourisme a repris dans le Parc national de Tai depuis la fin de la crise socio-politique de 2010-2011. En ce moment la station d’écotourisme de Djouroutou reçoit en moyenne, 100 touristes par an. Les centres d’intérêt portent sur la randonnée en forêt, l’escalade du Mont Nionokoué et l’observation des animaux habitués. Le taux de fréquentation du parc par les touristes reste faible même si l’OIPR entreprend une diversification de son offre touristique, notamment à Taï.
De 2014 à 2018, cinq phases de suivi écologique ont été exécutées avec l’appui d’un groupe de travail mis en place en 2015. Cette mesure a permis, au-delà du changement du dispositif intervenu en 2016, d’améliorer la qualité des données collectées et de connaître l’état de conservation du parc à travers certaines cibles de conservation. La dynamique des indices kilométriques est positive pour des espèces de mammifères notamment les Buffles, singes diurnes, Hippopotames pygmées, éléphants, Chimpanzés avec un croît qui se situe au-delà des 5% escomptés. Toutefois, les bovidés se caractérisent par une stabilité. Concernant l’évolution des abondances, la dynamique semble bonne pour les Céphalophes et les Eléphants avec une tendance à l’augmentation. Les singes à queue présentent une stabilité. Quant aux Chimpanzés, une tendance à la diminution a été observée entre 2017 et 2018 mais reste entachée par les mauvaises conditions de collecte des données pour l’espèce.
Le PNT est un site majeur de recherche en Afrique occidentale avec une forte assistance internationale. Dans le domaine de la recherche, un recueil des thèmes prioritaires a été élaboré. Sur cette base, diverses études spécifiques portant sur la pintade à poitrine blanche, le faux gavial, l’hippopotame pygmée, les écosystèmes aquatiques, la qualité des eaux et le suivi de la régénération naturelle dans les zones récupérées ont été réalisées. Ces études ont permis d’améliorer les connaissances sur ces espèces et écosystèmes qui étaient jusque-là peu étudiés. De manière spécifique, les résultats des études sur les écosystèmes aquatiques et l’orpaillage dans l’espace Taï ont permis (i) le renforcement de la surveillance des berges de la Hana, (ii) la poursuite de l’appui au fonctionnement du Comité de Concertation et de Suivi des activités d’orpaillage à la périphérie du PNT et (iii) le renforcement de la sensibilisation dans les zones concernées.
En ce qui concerne les travaux portés par les institutions et centre de recherche, 31 thèmes ont été traités entre 2015 et 2018. Ces études ont été menées dans le cadre de conventions de partenariat signées avec 3 universités nationales et une institution de recherche.
En ce qui concerne les travaux portés par les institutions et centre de recherche, 31 thèmes ont été traités entre 2015 et 2018. Ces études ont été menées dans le cadre de conventions de partenariat signées avec 3 universités nationales et une institution de recherche.
Assessment of the effectiveness of protection and management in addressing threats outside the site
Some Concern
Un effort très important a été fait dans la périphérie immédiate du site pour développer des projets socio-économiques. Cependant, la pression est très élevée à l'extérieur du site en raison de la migration. La clarification du rôle de la zone tampon a été faite par le biais d'un décret signé en mai 2018. Ceci devrait contribuer à l'amélioration des relations entre la population locale et l'administration de parc dans les prochaines années.
Assessment of the current state and trend of World Heritage values
Stable
Additional information
History and tradition
Les sites sacrés pourraient être utilisés pour entretenir des liens entre des sociétés actuelles et passées et développer la prise de conscience de connaissances liées aux relations de la nature et de l'Homme.
Importance for research
Le Parc National de Taï constitue un espace naturelle pour la recherche scientifique sur le long terme aussi bien pour la surveillance de zoonoses que pour la compréhension de l'origine et l'évolution de comportement humain dans une approche d'analyse comparée homme - animal.
Outdoor recreation and tourism
La présence de certains espèces emblématique comme le chimpanzé et l'éléphant de forêt constitue une grande valeur pour la conservation et l’éco-tourisme (ONU REDD, 2016).
Le Parc de Taï a déjà mis en place une politique de développement dans la périphérie du parc, mais il y a un manque de compréhension de ce qu'est la relation entre la conservation à l'intérieur et les avantages à l'extérieur. L'importance de la zone doit être démontrée à la communauté globale. Cette importance a été mise en avant à travers la promotion des services écosystémiques et l’amélioration des connaissances des problématiques environnementales des riverains, au moyen des activités de sensibilisation et d’éducation environnementale, déroulées dans les villages et écoles primaires de la périphérie et à l’écomusée de Taï.
№ | Organisation | Brief description of Active Projects | Website |
---|---|---|---|
1 | OIPR, GIZ,WCF, CSRS | Comparison of images from satellites to evaluating the evolution of forest coverage. L'objectif est d'analyser l'évolution de la couverture forestière du parc pour savoir où les activités humaines changent les habitats. | |
2 | OIPR, GIZ, WCF, CSRS | Biomonitoring of the Taï National Park. L'objectif est de connaître les espèces principales et l'usage spatial du site par la faune. | |
3 | OIPR, GIZ, WCF, AHT GROUP, CSRS | Strengthening ecological connectivity between Taï National Park and Grebo forest. L 'objectif est d'évaluer la faisabilité d'un couloir écologique entre le Parc national de Taï en Côte d'Ivoire et la Forêt de Grebo au Libéria. | |
4 | Université Nangui Abrogoua | Suivi de la régénération de la végétation dans les zones du Parc anciennement occupées par des plantations | |
5 | DEPN (Ministère de l'environnement de Côte d'ivoire) - AHT group - CSRS | Conservation de la Biodiversité dans le complexe Taï Grebo Sapo en Côte d’Ivoire BMZ _ N°2012 66618 ». Restaurer la connectivité écologique entre le Parc National de Tai en Côte d’Ivoire et le Parc National de Grebo-Krahn au Libéria par les populations riveraines et les autres parties prenantes. |
https://www.aht-group.com/cms/index.php?id=950&L=0
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Références
№ | Références |
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2 |
Adou Yao C. Y., Blom E.C., Dengueadhé K.T.S, van Rompaey R.S.R.R., N’guessan E.K., Wittebolle G., Bongers F. (2005). Diversité floristique et vegetation dans le Parc National de Tai. Côte d’Ivoire. Tropenbos Côte d’Ivoire Série 5, Abidjan.
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Allport, G., Boesch, C., Couturier, G. , Esser, J., Merz, G. & Piart, J. (1994). La faune. In: Riezebos, E.P., Vooren, A.P., & Guillaumet, J.L. (Eds). Le Parc National de Taï- Côte-d’Ivoire. Synthèse des connaissances. Tropenbos series 8, Tropenbos, Wageningen, 9-11
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Bakayoko, A., Malan, D. F., Neuba, D. F.-R., Kouadio, Y. L. & Nehoun, B. (2018). Suivi de la restauration végétale naturelle des zones aménagées dans les secteurs de Djapadji, Soubré et ADK/V6 du Parc National de Taï Réserve de Biosphère, Patrimoine Mondial. : OFFICE IVOIRIEN DES PARCS ET RESERVES.
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Coulibaly B. (2011). Analyses des potentialités économiques durables dans le cadre de la mise en place du corridor du Parc national de Tai et de la Forêt classée de Grebo. Rapport d’étude. WCF (Programme STEWARD II), Abidjan.
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Etat partie de la Côte d'Ivoire. (2019). Report of the State Party to the World Heritage Committee on the state of conservation of Taï National Park (Côte d'Ivoire). [online] Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Available at: https://whc.unesco.org/en/list/195/documents/ (Accessed 19 September 2019).
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Grell, O., Schawhn, J., Thiessen, H. & Kouamelan, E. P. (2012). Étude sur les écosystèmes aquatiques du Parc National de Taï. Rapport établie par ordre et pour le compte de la GIZ, PRODEMIR, composante Conservation du Parc national de Taï, 97 p.
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Tiedoue, M.R., Kone S.S., Diarrassouba, A., Tondossama, A. (2018). Etat de conservation du Parc national de Taï : Résultats du suivi écologique, Phase 12. Office Ivoirien des Parcs et Réserves/Direction de Zone Sud-ouest. Soubré, Côte d’Ivoire. 37p.
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